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La crise expliquée par Delavigne et DeathMan2012.
Crise des subprimes: une explication très simple pour ceux qui essayent encore de comprendre
Alors voilà, Mme Ginette a une buvette à Bertincourt, dans le Pas de Calais. Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée. Vu qu'elle vend à crédit Mme Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base du "calva" et du ballon de rouge.
Le jeune et dynamique directeur de l'agence bancaire locale, quant à lui, pense que les "ardoises" du troquet constituent, après tout, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Mme Ginette qui a les dettes des ivrognes comme garantie.
Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers imitables.
Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, au Bourses de Francfort et de Paris, etc., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c.à.d., les ardoises des ivrognes de Mme Ginette).
Ces "dérivés" sont alors négociés pendant des années comme s'il s'agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays.
Jusqu'au jour où quelqu'un se rend compte que les alcoolos du troquet de Bertincourt n'ont pas un rond pour payer leurs dettes.
La buvette de Mme Ginette fait faillite.
Et le monde entier l'a dans le cul....
Mais bon ....
Malheureusement à part la faillite du troquet de Ginette et des bourses cela a de bien plus graves répercussions sur la France d'en bas.
Les livreurs de calvas, par exemple, ils perdent un client, et comme Ginette n'était pas la seule à faire ce genre d'ardoises, du coup le troquet de Marcel et celui de Bernadette ont fait la même connerie et ferme.
Le livreur voyant son carnet de commandes diminuer a dû licencier et a créé de nouveaux alcoolos chômeurs de longue durée.
Mais comme les troquets qui ont survécu ne font plus d'ardoises par peur de ne pas être remboursés, nos nouveaux chômeurs sont obligés d'aller à l'épicerie du coin acheter leur villageoise et de la boire seul sous un pont ou dans un parc....
Le point positif c'est que la bonne vielle villageoise est sûre de ne pas faire faillite.
Donc vive le capitalisme et les gens qui, comme Dela et moi, gagnent beaucoup d'argent, et oui, nous du coup on ne boit pas de villageoise mais des grands crus dans notre maison!!!!
--Message édité par Franck le 01/12/2008 à 00:34:43-- __________________________ soyons désinvolte , n'ayons l'aire de rien !!!
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